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21 JUIN 2015

Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien, a été arrêté le vendredi 14 février à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il était sur le point de prendre un vol pour Paris afin de répondre à une convocation de la justice française dans une procédure contreGuillaume Soro et d’anciens chefs rebelles pour Â«traitements dégradants et humiliants».

 

Avant de s’interroger sur ce qui a pu motiver ce geste du gouvernement, il convient de rappeler que le fils Gbagbo était en liberté provisoire et est toujours accusé de divers crimes qu’il aurait commis pendant la crise postélectorale. Il est donc dans une situation où il attend de s’expliquer devant la justice ivoirienne qui doit décider de son inculpation ou de sa relaxation.

L’on peut donc supposer que c’est ce statut juridique qui limite les mouvements d’aller et de venir de Michel Gbagbo, qui pourrait avoir dicté la décision du gouvernement de l’interpeller alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris. Au-delà de cet empêchement juridique, il faut dire que le gouvernement d’Alassane Ouattara peut avoir d’autres raisons qui pourraient expliquer son opposition au voyage hexagonal du fils de Laurent Gbagbo.

Substitut naturel de son père

Il y a d’abord le curriculum vitae de l’homme. En plus d’être le fils de son père, Michel Gbagbo traîne la sulfureuse réputation d’être un faucon duFront populaire ivoirien (FPI) et constitue de ce fait, avec Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé et Pascal Affi N’Guessan pour ne citer que ceux-là, le groupe de ceux qui n’ont toujours pas décoléré de voir Alassane Ouattara assurer la fonction de président de la Côte d’Ivoire. Leur hostilité vis-à-vis du nouveau locataire du palais de Cocody repose, il faut le dire, sur des considérations qui les ont installés dans une logique de non-repentance et de défiance permanente.

L’autre élément qui pourrait justifier l’attitude du gouvernement de ne pas laisser partir Michel Gbagbo à Paris, pourrait être lié à sa double nationalité ivoirienne et française. Ce statut pourrait faire de lui une menace potentielle pour le pouvoir d’ADO. Il pourrait, depuis les bords de la Seine, profiter de sa nationalité française, pour fédérer autour de sa personne tout le lobby pro-Gbagbo déjà actif en France, pour aller à l’assaut de la citadelle Ouattara.

Ces fous de l’illustre locataire de la Cour de la Haye pourraient voir en Michel Gbagbo le substitut naturel et légitime de leur idole dans lequel ils pourront investir leur haine viscérale contre ADO qui, à leurs yeux, passe toujours pour être un imposteur au service de l’impérialisme français.

 

 

 

 

 

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La dernière raison qui pourrait expliquer l’interdiction du voyage de Michel Gbagbo peut être liée au motif de son déplacement. En effet, ce dernier se rendait à Paris afin de répondre à une convocation de la Justice française dans une procédure contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne et d’anciens chefs rebelles pour Â«traitements dégradants et humiliants».

Pari risqué mais calculé

Le principal mis en cause est la deuxième personnalité de l’Etat ivoirien. Tout le monde sait le rôle que ce monsieur a pu jouer pour permettre à Alassane Ouattara de s’installer au palais de Cocody. Il est aisé d’imaginer, par conséquent, que le plus sûr moyen de déstabiliser ADO est de créer des ennuis judiciaires à Guillaume Soro, qui peuvent faire de lui un pestiféré dans certaines capitales européennes.

De ce point de vue, l’on peut estimer que Michel Gbagbo sait où frapper pour faire le plus mal à Alassane Ouattara. Dans un contexte déjà marqué par un cheminement laborieux et controversé vers la réconciliation, le coup de Michel Gbagbo pourrait apparaître comme un jeu du quitte ou double, un pari risqué mais calculé. Il essaie de voyager en catimini et il réussit son coup. De Paris, il ouvre un front contre ADO en posant des actes subversifs qui pourront avoir des échos en Côte d’Ivoire.

La deuxième hypothèse, il tente de voyager tout en sachant que son statut juridique ne lui permet pas de le faire. Il se fait naturellement arrêter par les services de sécurité pour étayer la thèse selon laquelle les militants du FPI et notamment ceux qui sont proches de Laurent Gbabgo, sont l’objet de harcèlements au quotidien en Côte d’Ivoire.

Au-delà donc de ce qui apparaît comme un acte de provocation et de défiance, Michel Gbagbo, comme d’ailleurs la plupart des bonzes du FPI, joue la carte de la victimisation. Cette posture, en effet, qui est en réalité une constante du FPI depuis la crise postélectorale, peut susciter la compassion et la sympathie de l’opinion nationale et internationale pour bien des militants du FPI qui sont toujours derrière les barreaux ou qui bénéficient actuellement de liberté provisoire. Parmi eux pourtant, Dieu seul sait s’il existe des gens qui ont contribué à ôter la vie à d’autres Ivoiriens, le plus souvent dans des conditions qui dépassent l’entendement humain.

Cela dit, le gouvernement d’Alassane Ouattara doit plus que jamais, créer les conditions objectives pour une accélération du traitement de tous les dossiers judiciaires.

"Alpha Blondy FM", la nouvelle radio en vogue à Abidjan

21 JUIN 2015

"Radio livre, radio livre..." Sur Alpha Blondy FM, un jingle évaporé annonce chaque soir la métamorphose du plus connu des artistes ivoiriens : le reggaeman aux millions d'albums vendus se mue alors en conteur pour ses compatriotes. 

 

"Ils cheminèrent en silence deux journées encore. L'alchimiste se montrait beaucoup plus circonspect car il approchaient de la zone des combats les plus violents". La voix d'Alpha Blondy est chaude, posée. Il lit, ses petites lunettes rondes sur le nez. En fond sonore, quelques accords de guitare rythment la prose de Paolo Coelho.

 

Le best-seller de l'écrivain brésilien est un ovni dans la programmation littéraire d'Alpha Blondy: le pape du reggae ivoirien - un lecteur invétéré à ses propres dires - plébiscite pour l'instant davantage les classiques africains. C'est la lecture d'"Allah n'est pas obligé", de l'Ivoirien Ahmadou Kourouma, qui a lancé l'émission de culture populaire, lors de son démarrage début mars. Puis "Une vie de boy", du Camerounais Ferdinand Oyono a suivi. "L'enfant noir" du Guinéen Camara Laye et "Le monde s'effondre" du Nigérian Chinua Achebe sont déjà pré-enregistrés.

Alpha Blondy FM

"J'ai toujours aimé lire. J'étais en CM2 quand j'ai lu "La condition humaine"d'André Malraux, je n'avais rien compris mais ça m'avait plu...", raconte le chanteur, qui aspire à "faire le Bernard Pivot" ivoirien. Alpha Blondy a créé et entièrement financé Alpha Blondy FM. Une appellation que "les gens vont trouver mégalomaniaque, mais ce n'est pas grave", commente l'artiste de 62 ans, de son vrai nom Seydou Koné.

La radio aux équipements flambant neufs se trouve au dernier étage d'une galerie commerciale encore en chantier, un bâtiment sur trois niveaux qui compte déjà une dizaine de commerces en activité. C'est le chanteur-conteur lui-même qui fait construire ce petit centre commercial, près de sa maison ronde, colorée et surmontée d'une statue de Cupidon pointant son arc vers le ciel.

Des locaux luxueux

A l'intérieur des locaux, une autre sculpture, celle d'un samouraï en bronze dont le sabre a perdu sa lame, est directement cimentée au carrelage. L'oeuvre à taille réelle, achetée dans une galerie d'art de New York, appartenait au boxeur Mike Tyson, assure Alpha Blondy. 

 

 

 

 

 

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"Quelqu'un a dit : "Si tu veux cacher quelque chose à un Africain ou à un Noir, tu le mets dans un livre parce qu'ils n'aiment pas lire"", ironise Alpha Blondy, qui aspire à"contaminer (ses) auditeurs" avec ses envies de lecture. "Ceux qui ne savent pas lire savent au moins écouter. C'est ce but que nous recherchons, inciter les jeunes à lire. Si on peut faire d'une pierre deux coups, les distraire tout en faisant des érudits, on aura servi à quelque chose", dit-il.

Radio livre démarre à 21 heures et dure deux heures: la première est consacrée à des rediffusions de lectures de la veille, la seconde permet d'avancer dans l'ouvrage. Toutes les 6 à 8 minutes, une chanson - souvent d'Alpha Blondy - interrompt la narration.

La radio diffuse d'autres émissions, dont un programme consacré au hip-hop, un autre axé sur "le son latino", et bientôt un programme pour enfants... Mais Radio livre est la seule dans laquelle Alpha Blondy intervient directement.

Les chauffeurs de taxi sont fans

"Ça m'a redonné le goût à la lecture", sourit Serge Allegbe, le directeur de la programmation, qui passe des heures à monter les émissions, parfois enregistrées à l'aube au domicile de la star. ""Allah n'est pas obligé", j'avais lu ça il y a longtemps. Ça m'a fait replonger dans la guerre atroce au Liberia", poursuit-il, se réjouissant du succès de l'émission, notamment chez les chauffeurs de taxi.

A la gare du Plateau, le quartier administratif et d'affaires d'Abidjan, une vingtaine d'entre eux attendent le client, accablés par le soleil ivoirien, particulièrement lourd avant la saison des pluies qui s'annonce. "Il y a plein de chauffeurs qui écoutent cette émission", témoigne Souleymane Grambouté, 30 ans, l'un des responsables de la gare de taxis.

"Quand l'heure arrive, certains passagers demandent de mettre Radio livre", raconte Sébastien Kouadio, suant devant son taxi orange. "Moi j'aime bien, mais je n'écoute que d'une oreille", observe-t-il. "Quand je suis au volant, c'est la recette qui m'intéresse..."

 

Face au massacre des éléphants, les destructions d'ivoire se multiplient

21 JUIN 2015

Face aux braconniers et trafiquants qui ne laissent pas de répit aux éléphants africains, au point de menacer à terme la survie de l'espèce emblématique du continent, les destructions d'ivoire, comme celle qui doit avoir lieu jeudi à Paris, se multiplient.

A proximité de la Tour Eiffel, ce sont plus de trois tonnes de cette matière, dont le commerce international est interdit depuis 1989, qui vont être broyées sur place, puis brulées en cimenterie.  

 

 

 

«La France est le premier pays européen à procéder à la destruction de ses stocks depuis l'entrée en vigueur du moratoire», a souligné mercredi le ministère de l'Ecologie.

Jusqu'ici, la France gardait le fruit de ses saisies dans des entrepôts des douanes, des musées ou des réserves de tribunaux.

Les trois tonnes qui seront détruites étaient stockées à Roissy et sont composées de 698 défenses brutes ou travaillées (2,3 tonnes) et de 15.357 pièces d'ivoire pesant 800 kg (bracelets, colliers, statuettes, etc.).

Par cette action, la France "veut envoyer une message de fermeté sans équivoque", indique le ministère de l'Ecologie et "marquer sa solidarité avec les pays africains", dont plusieurs ont récemment renforcé leur arsenal de lutte contre ce trafic.

"Le mouvement international de destruction des stocks a amené la France à réfléchir à une nouvelle politique", se félicite Jacky Bonnemains, président de l'ONG environnementale Robin des Bois.

En 2013, des destructions ont eu lieu aux Philippines, dans l'Etat du Maharastra en Inde, au Gabon et au Kenya. En novembre, les Etats-Unis réduisaient en fumée cinq tonnes d'ivoire confisquées au cours des 25 dernières années, appelant d'autres pays à les imiter.

Début janvier, c'est la Chine, plus gros consommateur mondial d'ivoire illégal, qui en a détruit six tonnes. L'opération, très médiatisée, visait à sensibiliser la population mais aussi à redorer l'image de Pékin, qui a entre ses mains la survie des éléphants africains tant une très grosse partie de l'ivoire braconnée lui est destinée.

Dans la foulée, Hong-Kong s'est engagé fin janvier à détruire 28 tonnes d'ivoire à partir de 2014.

 

 

 

 

 

Mobilisation des consommateurs

 

"La destruction de stocks ne va pas ralentir à elle seule le massacre des éléphants", souligne Jacky Bonnemains de Robin des Bois, "mais ce doit être un des éléments d'un plan coordonné, qui comprend une réelle application des peines prévues, le renforcement des amendes et de la coopération policière". 

Le salut des éléphants passera aussi par une sensibilisation des consommateurs. Car, explique Stéphane Ringuet, expert du réseau Traffic de surveillance des espèces sauvages, "la source du problème se trouve en Asie, où l'on assiste à une augmentation démesurée de la demande en ivoire" pour la bijouterie ou la décoration. 

Pour Ifaw (Fonds mondial pour la protection des animaux), "la destruction de l'ivoire de contrebande permet d'envoyer un message fort" et cela contribue à "une prise de conscience (...) et donc à réduire la demande". 

Selon cette organisation, "il semblerait que d'autres pays européens envisagent également de telles mesures".

A l'occasion du Nouvel an chinois le 2 février, Ifaw a lancé en Chine une campagne de sensibilisation (affichage public, réseaux sociaux) appelant à ne pas acheter de cadeaux en ivoire. Le Fonds aimerait que le gouvernement s'engage comme il l'a fait contre la soupe aux nids d'hirondelles ou aux ailerons de requins, écartés des repas officiels.

Selon Traffic, entre 1989 et 2011, le plus gros volume de saisies a eu lieu en Chine avec plus de 33.000 tonnes, sachant que près de 17.000 tonnes ont aussi été confisquées à Hong-Kong.  

Si certains pays asiatiques servent surtout au transit, les deux principes marchés sont aujourd'hui en Chine et dans une moindre mesure la Thaïlande, selon le comité de la Cites (convention internationale régissant les espèces protégées), qui s'est alarmé en 2013 de l'escalade de l'abattage d'éléphants, surtout depuis 2009. 

Il ne reste plus que 500.000 éléphants en Afrique, soit moitié moins qu'au début des années 80. Au rythme d'abatage actuel (entre 20 et 25.000 par an), leur survie n'est plus assurée.

 

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21 JUIN 2015

5 Chefs d’Etat des pays de la sous-région se sont réunis ce jeudi à Abuja (au Nigeria) dans le cadre d’un Sommet. Il s’agit bien du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin. Objectifs du Sommet : trouver une issue contre l’implantation des jihadistes, trouver les moyens d’anéantir la secte islamiste Boko haram. Au menu également des discussions, la question de la ‘’force armée africaine’’ dont on ignore les fondements.

21 JUIN 2015

La capitale du Ghana est en deuil depuis plusieurs jours, suite à une explosion qui a causé une centaine de morts. Il s’agissait d’un incendie qui a causé une explosion dans un parking de poids lourds. Par malheur, l’incendie s’est propagé dans une station-service d’essence dans laquelle s’étaient réfugiées plusieurs personnes.

Le bilan est lourd, faisant état de plus d’une centaine de morts, et il est fort probable qu’il s’alourdisse dans les jours à venir. Les secours continuent à faire des recherches dans les zones impliquées. Plusieurs personnes se trouvaient dans la station-service dans le but d’y trouver refuge, face aux torrents de  pluies qui se  sont abattues sur la capitale  ghanéenne et, qui y ont entraîné des inondations. Malheureusement ces gens ont été surpris par des  flammes.

21 JUIN 2015

L’Elysée a confirmé dans un communiqué rendu public que François Hollande a accepté une invitation de Boni Yayi. C’est la date du 02 juillet qui a été choisie pour cette visite.

 

C’est lors de la visite de deux (02) jours du chef de l’Etat béninois dans l’Hexagone que le sujet a été abordé au cours d’un entretien. D’autres sujets, entre autres, la situation au Mali, la Conférence internationale sur le climat ont été au menu du tête-à-tête entre les deux Présidents.

 

Selon l’Elysée, «François Hollande a tout d’abord tenu à saluer la vitalité de la démocratie béninoise et son pluralisme, encore illustrés lors des récentes élections législatives. Le chef de l’État a rappelé l’exemplarité de l’histoire politique du Bénin, où la Constitution a toujours été et restera respectée, permettant plusieurs alternances depuis 1990».

 

Il faut rappeler que depuis quelques temps, Boni Yayi est l’objet de vives protestations. Les Béninois  prétendent (à tort ou à raison) qu’il veut briguer un troisième mandat en violation de la Constitution. Mais le président rassure. En tout cas, pour le moment. «Mon nom ne figurera plus jamais dans aucun bulletin. Je veillerai à ce que les élections se déroulent dans de bonnes conditions, la transparence et la paix, et que ce soient des élections véritablementdémocratiques», a-t-il déclaré au Palais de l’Élysée. La prochaine élection présidentielle au Bénin se tiendra en mars 2016.

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